Réflexes archaïques
et réflexes de vie
Un réflexe est, par définition, une réaction motrice automatique et involontaire en réponse à un stimulus.
Lorsque le bébé vient au monde, ses réactions et ses mouvements sont instinctifs. Il s’agit des réflexes archaïques ou primitifs qui contribuent à sa survie (réflexes de fouissement, de succion, de déglutition…), sa protection (moro, agrippement…), son éveil (pavlov, Landau…), sa coordination (RTSC, RTAC, parachute…), le maintien de sa posture (RPT, amphibien, gravité, équilibre…), en bref à son bon développement !!!
Les réflexes archaïques forment une base pour la construction de nos comportements, de notre maintien postural, de nos émotions, de nos sensations, de notre réussite.
LE CYCLE D’UN RÉFLEXE
Les réflexes archaïques suivent un cycle d’intégration : chacun d’entre eux apparaît, s’active, avant de disparaître (s’intégrer) pour laisser place à un mouvement volontaire et contrôlé.
Certains réflexes primitifs émergent au cours de la vie fœtale, d’autres s’activent pendant l’accouchement sous l’effet des contractions, les suivants apparaissent au cours de la première année de vie.
Chaque réflexe met en place des réactions instinctives qui sont la base des apprentissages.
À terme, ces réactions réflexes involontaires vont être appréhendées et explorées par le bébé jusqu’à ce qu’il en acquière la maîtrise. C’est par la répétition des mouvements que le bébé intègre cette capacité. Les bébés adorent répéter, répéter… et répéter encore les expériences.
Lorsque le mouvement est totalement contrôlé, le réflexe disparaît, il est dit « intégré ». Ce réflexe intégré cède la place au suivant, cet enchaînement permet des acquisitions de plus en plus sophistiquées.
L’exemple du réflexe d’agrippement palmaire
À la naissance le bébé agrippe de manière réflexe tout ce qui entre en contact avec la paume de sa main. Progressivement, il prend conscience de ses mains, apprend à contrôler ses mouvements, à 6 mois environ il décide de saisir ou non un objet.
QUELLEs CONSéQUENCES
SI LE RéFLEXE PERSISTE ?
La non-intégration d’un réflexe provoque une sorte de « parasitage » dans notre corps et notre cerveau. Un réflexe non intégré surcharge le système nerveux et réduit les capacités d’apprentissage.
Cela demande un effort constant mobilisateur d’attention et d’énergie ; attention et énergie qui ne sont dès lors plus disponibles pour d’autres tâches….
L’apprentissage peut devenir source de stress, et sous stress les réflexes deviennent encore plus difficiles à contrôler ! C’est un véritable cercle vicieux…
RAISONS POSSIBLE D’UNE
NON INTéGRATION DE RéFLEXE
Il y a 3 périodes importantes dans l’intégration des réflexes primitifs
La vie intra-utérine
Toute perturbation médicale ou émotionnelle peut impacter l’apparition et/ou l’intégration des réflexes :
Grossesse pathologique, stress, posture, Nutrition, médicaments, tabac, alcool, état de santé de la maman, activité ou non, violence, dépression…
L’accouchement
Plusieurs réflexes primitifs participent à l’accouchement, toute entrave à ce processus naturel peut influencer l’intégration de ces réflexes :
Césarienne, Accouchement déclenché, forceps, péridurale, Accouchement trop long ou trop rapide, accouchement par le siège, prématuré, double circulaire…
La première année de vie
Tout ce qui gêne les mouvements ou l’ordre naturel de développement peut modifier la phase d’expérimentation et empêcher l’intégration des réflexes primitifs :
Parc, trotteur, transat, cosy, siège auto, jupes pour les petites filles qui entrave le 4 pattes, non allaitement exclusif les 6 premiers mois, (changement de côté à chaque tétées), otites à répétition…
Autres causes : maladie, accident, toxines, violence éducative, écrans avant 3 ans….
Pour bien se développer, un bébé doit suivre l’ordre d’évolution naturel de ses capacités. Il se mettra assis tout seul lorsque ses aptitudes motrices et ses chaînes musculaires seront prêtes. L’étape du 4 pattes est capitale pour les apprentissages et la concentration, elle conditionne la capacité du cerveau à mettre en relation le cerveau droit et le cerveau gauche. Le bébé doit être capable de se redresser par la position du « chevalier servant » avant d’explorer l’étape de la marche.
Il est primordial que l’enfant puisse se développer librement, à son propre rythme.
L’approche basée sur l’intégration
des réflexes archaïques agit sur
3 sphères fondamentales
La sphère cognitive
Apprentissage / Raisonnement
- TDA/H, trouble déficitaire de l’attention
- Troubles DYS
- Mémorisation
- Retard ou trouble du langage
- Lecture
- Ecriture
- Créativité
La sphère corporelle
Motricité / Posture
- Agitation
- Coordination
- Posture
- Motricité fine et globale
- Équilibre
- Tonus
- Conscience du corps
- Maladresse
La sphère émotionnelle
Estime de soi / gestion du stress
- Confiance en soi
- Impulsivité
- Agressivité
- Anxiété/stress
- Timidité
- Instabilité émotionnelle
- Sentiment de sécurité
- Mieux-être
- Joie
- Enurésie
VOTRE ENFANT SOUFFRE-T-IL
D’UNE «ETIQUETTE» ?
L'agité
Souvent étiqueté à tort d’hyperactif, cet enfant se tortille continuevllement sur sa chaise, ne tient pas en place, s’affale sur son bureau, enroule ses pieds autour des pieds de chaise, se met à genoux sur sa chaise ou étend sa jambe sur le côté de son siège. Les responsables de ce comportement sont le Réflexes spinal de galant et le réflexe tonique symétrique du cou.
Le mélangeur
A du mal à s’organiser, inverse les lettres b/d/p/q, «sac» et «cas», ne connait pas sa droite et sa gauche, a du mal à suivre les indications pour trouver son chemin, encore la faute au RTAC, ainsi que le Moro.
Le rêveur
Il est distrait, il regarde partout sauf la tâche qu’il est censé accomplir, (leçons, devoirs…) Là c’est le Réflexe tonique labyrinthique, le Pérez ou encore le Soutien des Mains (Parachute).
L'explosif
Précipité, fonceur, manquant de contrôle. Souvent sur la ligne de départ et parfois pas à l’arrivée. Dans ce cas, ce serait plutôt le réflexe de Babinski qui serait coupable.
Le briseur de mines de crayon
Appui si fort sur la mine qu’elle se brise tout le temps, au point de transpercer la feuille, ou au contraire a du mal à tenir son stylo, à s’agripper …là c’est le réflexe d’agrippement et le réflexe tonique asymétrique du cou, RTAC.
Le maladroit
Fait tomber des objets, trébuche, se fait des croche-pieds. Dans certains cas, il fait rire pour faire passer ses maladresses pour des clowneries. Les vrais responsables sont le Réflexe d’allongement croisé et, le RTAC, encore lui !
L’inquiet, stressé, anxieux voire peureux
Il a peur de l’échec. Ne répond pas aux questions même s’il connait la réponse de peur de se tromper. Doute en permanence de lui-même et de ses réponses. La peur va parfois jusqu’au refus de faire de peur de l’échec anticipé. La cause de ses peurs est à chercher du côté de Moro, réflexe de retrait et d’attachement.
Le bagarreur
Cet enfant cherche à tout contrôler à tout prix quitte à en devenir brutal ou agressif, on cherchera plutôt du côté du RTL et du réflexe de soutien des mains.