Troubles scolaires et difficultés d’apprentissage Die Drôme 26 – article : c’est quoi apprendre?

2 Déc 2019

 

C’est quoi apprendre?d’après le blog de : http://les-manele.blogspot.com

Les voies de la science ont élucidé et apporté de la clarté dans les processus des apprentissages… De nos jours, on en sait quoi?

Le cerveau

Le cerveau règle tous les mécanismes nécessaires à la vie et à nos mouvements mais voilà, c’est aussi lui qui nous permet de parler, penser, raisonner, nous souvenir, nous concentrer, prendre une décision, être conscient, planifier, apprendre, ressentir des émotions et des sentiments. Le cerveau a 2 hémisphères qui jouent un rôle particulier (voir ci-dessous) mais étroitement liés.

Quelques infos intéressantes pour continuer : sa consommation énergétique est de près de 20% de notre énergie physique totale… Son poids a beaucoup évolué aux cours des modifications de notre espèce. En regardant le schéma ci-dessous, on peut voir que le cerveau est un peu le fossile de notre évolution.

A noter que la partie reptilienne (la plus ancienne) est celle qui prend le dessus en cas de danger. Bref, le siège de notre instinct animal! Les reptiles ne possèdent que ce cerveau uniquement. C’est ce qui explique que les femelles laissent leurs petits dès la naissance…
La partie du cerveau limbique correspond à la zone de socialisation et de sentiments : il est commun à tous les mammifères (oui oui, de la souris au lapin, ils ressentent en plus des instincts de survie et de peur, des sentiments d’amour : ils protègent leurs petits).
Le cortex est notre chance d’humain… En plus de coordonner nos mouvements de survie (respiratoire, etc.…), de nous socialiser, nous avons la possibilité de mettre en mots ce que nous ressentons. Oui, le cortex permet le langage, la création, bref la pensée intelligente! 

A NOTER :  lorsque l’enfant est éduqué dans la violence, on développe chez lui, la zone du cerveau reptilienne (et bien sûr en dépit des autres). Il apprend la peur. 
Nier les sentiments d’un enfant avec les fameux « mais non tu n’as pas mal » ou encore les « mais non, tu aimes ta petite sœur! » crée un blocage entre le cortex et le limbique. L’enfant ressent bel et bien, mais sa zone d’intelligence intègre un faux message… Adulte, cela implique des difficultés d’ordre sentimentales ou d’empathie. Une éducation bienveillante permet de développer chaque partie du cerveau tout en les liant entre elles!

Le cortex est lui-même divisé en aires (rappelons que le cortex est la partie du cerveau la plus évolué) qui sont très spécifiques aux différentes fonctions cognitives.

 

En gros :
– cortex du lobe frontal et préfrontal, uniquement disponible pour le modèle humain! Vous y retrouverez les fonctions de décisions, de mémoire…
– cortex du lobe pariétal : la motricité, notre relation à l’espace;
– cortex du lobe temporal : audition, langage (compréhension), émotion, mémoire à long terme;
– cortex du lobe occipital : la vision.

 

Les neurones

Ok ok… Mais ce qui nous intéresse, c’est comment nous apprenons, et ce, quelle que soit la zone activée (que nous apprenions plutôt à parler ou à mémoriser une date).

Maintenant, comment expliquer qu’un nouveau-né possède beaucoup plus de neurones que les adultes qui ont plus appris pourtant? Parce que, l’apprentissage n’est pas une fonction de nombre, mais de chemin!

Pour diffuser une information (par exemple je lève ma main) le (ou plutôt les mais simplifions-nous la tâche avec un seul) neurone va entrer en jeu de cette façon : 

– le neurone produit un signal électrique;

– il est propagé, dans un sens unique, par l’axone;

– à la terminaison de l’axone, la synapse va propager l’information sous forme de signal chimique, vers un 2e neurone (en passant par une des dendrites de ce 2nd neurone);

– etc.… jusqu’aux fibres musculaires

FAIRE, c’est activer un cheminement d’information de plusieurs neurones, plusieurs synapses… Chaque mouvement, chaque son entendu, chaque son prononcé, etc… = un chemin spécifique.
APPRENDRE c’est faire apparaître un nouveau chemin ou le consolider pour faire passer le signal plus vite ou plus efficacement ou de faire carrément disparaître des synapses devenues inutiles : c’est ce qu’on appelle la plasticité synaptique. Cette plasticité est la plus grande pendant l’enfance! Ensuite, les chemins seront renforcés par des gaines de myéline. Ce processus ne permet plus de modification. Certes le temps entre la commande et la fonction sera bien plus rapide, mais il sera beaucoup plus difficile d’apprendre d’autres choses!
C’est pourquoi il est important pour les jeunes enfants de faire beaucoup d’expériences afin de développer des fonctions importantes comme la langage (ce qu’avait pressenti Maria Montessori). Et c’est aussi pourquoi il est important pour un enfant de répéter, et répéter encore ses expériences, ses gestes (comme la marche pour un enfant de 18 mois) tout comme l’avait là aussi, instinctivement su Maria Montessori…

On connaît la suite… Laissons les enfants expérimenter, créer, répéter et ADIEU le ménage parfait (pas une tâche sur les murs, pas une goutte d’eau à terre 🙂 C’est pour leur bien!

 

 

PROCHAINS ÉVÈNEMENTS

Avril, 2024

Aucun évènement prévu

À PROPOS DE L’AUTEURE

Emmanuelle Chaptinel Kinesiologue

En 2013 j’ai découvert la kinésiologie et plus encore, une branche de celle-ci : l’Education Kinesthésique ou kinésiologie éducative que l’on appelle également Brain Gym. C’est au départ pour aider mes enfants que je me suis lancée dans la formation de kinésiologie et spécialisée ensuite dans cette approche éducative du Brain gym, que j’ai complété par un travail sur les réflexes archaïques et l’Intégration Motrice Primordiale…
En savoir plus

X